Soit la victime souhaite déposer plainte
Soit les faits sont récents < 48h :
= urgence médicale et « judiciaire »
Coduite à tenir:
- En l’absence de contact préalable avec la police, appeler le numéro unique
de l’état-major de la Préfecture de police au 01 87 27 66 36 (ou le commissariat
d’arrondissement en journée)
- avec les informations : nom, prénom, DDN de la victime, lieu des faits et type de faits déclarés
La police contactera rapidement l'UMJ qui prendra en charge la victime sur réquisition judiciaire (examen sur rdv)
- Contact avec le médecin légiste référent à l’UMJ (numéro à ne pas communiquer aux victimes
!!)
- Journée : 01 42 34 78 08 (médecin réfèrent) ou 01 42 34 87 00 (Accueil
consultation)
- Nuit : 01 42 34 78 08 (médecin légiste de garde) ou 01 42 34 84 46 (IDE de garde)
- Journée : 01 42 34 78 08 (médecin réfèrent) ou 01 42 34 87 00 (Accueil
consultation)
- Donner le traitement antirétroviral
- en l’absence de grossesse : Biktarvy®, un comprimé par jour à heure fixe. Donner un blister de 2 ou 7 jours à la patiente, disponible dans la pharmacie des urgences (quantité de traitement nécessaire selon la date de rdv avec les UMJ)
- chez la femme enceinte : trithérapie par Truvada®, Prezista® et Norvir®.Donner à la patiente les comprimés nécessaires pour 72h, disponible dans la pharmacie des urgences (quantité de traitement nécessaire selon la date de rdv avec les UMJ). Prendre les 3 comprimés en même temps en une prise par jour à heure fixe avec une collation
- Fiche conseils à donner à la patiente (brochure TPE), adaptée au type de traitement (Biktarvy® ou trithérapie Truvada®, Prezista® et Norvir®) (disponible dans le classeur des protocoles)
- Ordonnance type en cas d’effets indésirables à donner à la patiente (disponible dans le classeur des protocoles)
- Si besoin concernant l’indication, la prescription etc… du traitement anti-rétroviral
- la nuit contacter sénior du SAU au 12 721
- le jour contacter équipe mobile d’infectiologie au 14 111
- Sérovaccination VHB en fonction du statut vaccinal. Si non vaccinée, Engerix B 20µg dans les 72h (maximum une semaine) puis rappel à M1 et M6
- Donner la contraception d’urgence : NORLEVO à dose simple 1 comprimé (disponible sous clé aux urgences)
- Prélever les sérologies / bilan IST : sérologies VIH, VHB (Ac anti-HBs (si vaccinée et titre Ac inconnu)) ou Ag HBs, Ac anti-HBc et Ac anti-HBs (si non-vaccinée), VHC, TPHA-VDRL, PCR chlamydia et gonocoque sur premier jet d’urine, NFS, ALAT, créatinine, BHCG
- Conseils à donner à la victime :
- ne pas se laver avant l’examen UMJ (si possible)
- si la victime a déjà pris une douche, lui remettre une enveloppe kraft pour qu’elle mette de côté
les sous-vetements portés lors ou suite aux faits,
- ne pas se laver avant l’examen UMJ (si possible)
- Ne pas faire d’examen gynécologique/anal (sauf si nécessité de soins : prise
en charge spécialisée)
- Eviter l’examen corporel (contamination ADN) ; Si examen : utiliser des gants
- Si suspicion de soumission chimique : contacter l’UMJ 01 42 34 78 08 + faire bilan à garder
au congélateur (à conserver 3 ans et en informer la patiente) et en informer le médecin UMJ
- Prélèvements à titre conservatoire :
- 2 tubes de sang sur EDTA
- 3 tubes à bouchon rouge 7 ml d’urines
- 2 tubes à bouchon vert hépariné
- 2 tubes de sang sur EDTA
bilan conservatoire pourra être remis dans un 2e temps aux autorités : TOUJOURS SUR REQUISITON
- Remettre le compte rendu de passage à la victime (mentionnant les éventuels traitements reçus le bilan biologique effectué)
Soit les faits ont entre > 48h et < 1 sem et ne s’est pas lavée
= intérêt médico-légal
- Appel Médecin référent UMJ 01 42 34 78 08 pour définir si urgence ou
non
- Si suspicion de soumission chimique : contacter l’UMJ 01 42 34 78 08 + faire bilan à garder
au congélateur (3 ans et en informer la patiente) et en informer le médecin UMJ
- Prélèvements à titre conservatoire :
- 2 tubes de sang sur EDTA
- 3 tubes à bouchon rouge 7 ml d’urines
- 2 tubes à bouchon vert hépariné
- 2 tubes de sang sur EDTA
bilan conservatoire pourra être remis dans un 2e temps aux autorités : TOUJOURS SUR REQUISITON
- si pas d’urgence médicale : conseiller d’aller déposer plainte au commissariat de
secteur qui prendra rdv à l’UMJ (commissariat du lieu des faits ou commissariat proche du domicile de
la victime, ce qui est le plus simple pour elle, tous les commissariats devant prendre la plainte).
- conseils à donner à la victime :
- ne pas se laver avant l’examen UMJ (si possible)
- possibilité de lui remettre une enveloppe kraft pour qu’elle mette de côté les sous-vetements portés lors ou suite aux faits,
- Contraception d’urgence : NORLEVO 1 comprimé (disponible sous clé aux urgences, à donner directement à la patiente, si les faits datent de moins de 72h) sinon prescrire Ella One si faits ≤ 120h (5 jours) (1 comprimé à prendre en une prise, à renouveler si vomissements dans les 3h suivant la prise, CI : insuffisance hépatique sévère)
- Sérovaccination VHB en fonction du statut vaccinal. Si non vaccinée, Engerix B 20µg dans les 72h (maximum une semaine) puis rappel à M1 et M6
- A priori pas de trithérapie car faits > 48 h, demander avis si besoin
- la nuit contacter sénior du SAU au 12 721
- le jour contacter équipe mobile d’infectiologie au 14111
- Prélever les sérologies / bilan IST : sérologies VIH, VHB (Ac anti-HBs (si vaccinée et titre Ac inconnu)) ou Ag HBs, Ac anti-HBc et Ac anti-HBs (si non-vaccinée), VHC, TPHA-VDRL, PCR chlamydia et gonocoque sur premier jet d’urine, NFS, ALAT, créatinine, BHCG
soit les faits ont >48h et s’est lavée
Même si la patiente s’est lavée, des prélèvements médico-légaux peuvent être faits, notamment au niveau gynécologique. Il faut donc tout de même orienter la patiente vers les UMJ car les prélèvements pourront être effectués jusqu’à 5 à 7 jours (prélèvements vaginaux).
- Conseil de dépôt de plainte dans commissariat de son quartier qui prendra le rdv à l’UMJ à
l’issue de l’audition.
- Conseils à donner à la victime :
- possibilité de lui remettre une enveloppe kraft pour qu’elle mette de côté les sous-vêtements portés lors ou suite aux faits.
- ne pas se laver, notamment pas de toilette intra-vaginale
Soit la victime ne souhaite pas déposer plainte
l’urgence = urgence médicale :
- Donner le traitement antirétroviral si les faits < 48h
- en l’absence de grossesse : Biktarvy®, un comprimé par jour à heure fixe. Donner un blister de 2 ou 7 jours à la patiente, disponible dans la pharmacie des urgences (quantité de traitement nécessaire selon la date de rdv avec les UMJ)
- chez la femme enceinte : trithérapie par Truvada®, Prezista® et Norvir®.Donner à la patiente les comprimés nécessaires pour 72h, disponible dans la pharmacie des urgences (quantité de traitement nécessaire selon la date de rdv avec les UMJ). Prendre les 3 comprimés en même temps en une prise par jour à heure fixe avec une collation
- Fiche conseils à donner à la patiente (brochure TPE), adaptée au type de traitement (Biktarvy® ou trithérapie Truvada®, Prezista® et Norvir®) (disponible dans le classeur des protocoles)
- Ordonnance type en cas d’effets indésirables à donner à la patiente (disponible dans le classeur des protocoles)
- Si besoin concernant l’indication, la prescription etc… du traitement anti-rétroviral
- la nuit contacter sénior du SAU au 12 721
- le jour contacter équipe mobile d’infectiologie au 14 111
- Sérovaccination VHB en fonction du statut vaccinal. Si non vaccinée, Engerix B 20µg dans les 72h (maximum une semaine) puis rappel à M1 et M6.
- Contraception d’urgence : NORLEVO 1 comprimé (disponible sous clé aux urgences, à donner directement à la patiente, si les faits datent de moins de 72h) sinon prescrire Ella One si faits ≤ 120h (5 jours) (1 comprimé à prendre en une prise, à renouveler si vomissements dans les 3h suivant la prise, CI : insuffisance hépatique sévère)
- Prélever les sérologies / bilan IST : sérologies VIH, VHB (Ac anti-HBs (si vaccinée et titre Ac inconnu)) ou Ag HBs, Ac anti-HBc et Ac anti-HBs (si non-vaccinée), VHC, TPHA-VDRL, PCR chlamydia et gonocoque sur premier jet d’urine, NFS, ALAT, créatinine, BHCG
- Conseils à donner à la victime :
- possibilité de lui remettre une enveloppe kraft pour qu’elle mette de côté les sous-vêtements portés lors ou suite aux faits.
- ne pas se laver, notamment pas de toilette intra-vaginale
- Aucune indication à faire un examen gynécologique/anal (sauf si nécessité de soins) ni prélèvements locaux.
- Si examen réalisé : remettre un certificat descriptif (prudence dans la rédaction du certificat, rester objectif) souvent violence physique associée à décrire.
- Informer la victime qu’elle peut changer d’avis concernant la plainte (et le noter dans le dossier), possibilité de dépôt de plainte à tout moment.
- Si suspicion de soumission chimique : possibilité de faire un bilan toxicologique « de dépistage » adressé au laboratoire de Cochin : cocaïne / héroïne / cannabis / amphétamine / benzodiazépine / tricyclique / buprénorphine / méthadone / GHB (pas de prélèvement conservatoire car sans valeur médico-légale)
- Remettre le contact de l’association « Paris Aides Aux Victimes » : triptyque à donner (qui peut apporter une aide juridique, psychologique et sociale pour les patientes résidant ou travaillant à Paris). Contact téléphonique possible du lundi au vendredi de 9h à 17h ou par mail. Pour les patientes habitant en banlieue, liste des associations disponibles sur le site « France Victimes », rubrique « Carte de France des associations ».
- Dans les cas d’agression sexuelle dans un contexte de violence conjugale : remettre le flyer de la Maison des Femmes de l’Hôtel Dieu.
- Remettre à la patiente la fiche d’information suite à son passage aux urgences récapitulant les conseils, coordonnées de l’association de « Paris Aides Aux Victimes », les prochains rdv…
- - En cas de prescription de trithérapie : appel du 14111 par le chef de garde entre 9h et 18h pour organiser la suite du suivi en Maladies Infectieuses et informer la patiente de ses dates de rdv (à noter sur la fiche d’information patiente). Si patiente vue le soir ou le week-end, appel de l’équipe d’infectiologie le lendemain pour organiser les prises de rdv et rappeler ensuite la patiente.
- S’assurer que la victime ne reparte pas seule.
- Bilan à prescrire à faire en ville à J15 : ALAT, créatinine. (bilan à amener pour le rdv avec l’infectiologue)
A retenir
L’urgence reste les soins à apporter à la patiente : administration de la trithérapie, contraception d’urgence, soins en urgence si saignements abondants et plaie….
Pas d’urgence à la minute à faire les prélèvements médico-légaux (jusqu’à 5 à 7 jours pour les prélèvements vaginaux). La patiente sera adressée à l’UMJ pour faire les prélèvements suite à la prise en charge par les autorités. A ne pas faire aux urgences gynécologiques +++
Ne pas adresser directement à l’UMJ Hôtel Dieu (nécessité de réquisition judiciaire préalable).
En cas de suspicion de soumission chimique ET souhait de dépôt de plainte : Penser aux prélèvements de sang et d’urine à visée toxicologique. A faire au plus tôt, aux urgences gynécologiques.
Toujours encourager la patiente à porter plainte +++
Prévenir la patiente que dans la majorité des cas de viol, l’examen gynécologique qui sera réalisé aux UMJ peut ne pas objectiver de blessures.